Montréal, le 9 juin 2022 – BNP Performance philanthropique, Logilys-Prodon, Unicause et Absolu Communication dévoilent les résultats de l’étude sur l’évolution de la philanthropie au Québec menée avec la participation de 75 organismes. Le rapport a pour objectif d’analyser les bases de données de différents organismes à travers le Québec pour dresser le portrait du don et de son évolution entre 2017 et 2021. Également, il sert à comprendre les tendances du marché et les comportements des donateurs.
Les grandes tendances du marché sur les 5 dernières années au Québec
Au cours des cinq dernières années, le secteur philanthropique révèle que le nombre de donateurs a augmenté de 1,2% tandis que le nombre de dons a diminué de 2,7%. Les données nous montrent que des changements significatifs sont visibles depuis 2020, certainement à cause de la pandémie. Cependant, cela nous indique qu’en cas de force majeure, les individus sont prêts à donner plus. Or, d’autres ne sont plus en mesure d’effectuer des dons. Par conséquent, le secteur doit constamment faire preuve de créativité et de rigueur dans ses stratégies de sollicitation. Cela est nécessaire pour maintenir les revenus philanthropiques, peu importe la situation mondiale ou nationale.
De plus, le secteur corporatif montre une baisse significative du nombre de donateurs et de dons sur les cinq dernières années. Nous pouvons constater respectivement une chute de 29,2% et 31,9%. Il convient donc de s’interroger sur les stratégies de commandite déployées. Tout comme un donateur, il est plus que nécessaire de comprendre l’environnement de l’entreprise. De plus, il faut s’intéresser aux décideurs qui la composent et les causes qu’elle défend pour définir une approche adaptée et personnalisée. Néanmoins, il est à noter que malgré une baisse significative de l’engagement, la contribution totale des donateurs individuels et corporatifs a respectivement augmenté. Ainsi, nous pouvons voir une croissance de 27.8% et de 36.5 % entre 2017 et 2021.
La pandémie a bien évidemment eu des impacts directs sur le secteur philanthropique. Ainsi, les événements de type gala et en hommage à une personne décédée ont vu le nombre de donateurs chuter drastiquement entre 2019 et 2020 de 44,7% et 24,4% respectivement. Les dons en ligne ont subi une croissance accélérée et représentent maintenant 11,8 % de toutes les transactions.
Les tendances sociodémographiques sur les 5 dernières années au Québec
L’ensemble des bases de données analysées pour l’étude révèlent que l’âge moyen des donateurs est de 62,2 ans. Il y a un équilibre hommes-femmes. Les boomers et les aînés sont majoritaires. Les générations Z et Y sont encore peu nombreuses, suivie de près par la génération X.
Ces constats ne sont pas à prendre à la légère. L’augmentation du coût de la vie et de la pauvreté dans le monde à la suite de la pandémie nécessite de se pencher dès maintenant sur des stratégies qui vont permettre de rejoindre plus efficacement les nouvelles générations. Il faut anticiper le départ des aînés et des boomers, qui sont les plus importants donateurs actuellement. Cela évitera de se retrouver face à une perte de revenus philanthropiques conséquente pour les organismes.
Si les nouvelles générations ne sont pas suffisamment sensibilisées aux dons, nous risquons de faire face à une crise sans précédent qui pourrait nuire à la pérennité de certaines causes. Les stratégies de communication ainsi que les programmes de reconnaissance et de fidélisation ont toute leur importante. Ils ciblent et développer le sentiment d’appartenance auprès des publics à rejoindre.
L'importance de s'attarder sur les nouvelles générations
Christian Bolduc, PDG de BNP Performance Philanthropique et BNP Goldie Canada, nous partage quelques préoccupations face aux nouvelles générations. « Cette étude sur l’évolution de la philanthropie au Québec nous donne un portrait significatif des tendances du secteur au cours des 5 dernières années. Ainsi, nous pouvons constater que même si le nombre de donateurs a augmenté, le nombre de dons, lui, est en baisse. De plus, le portrait sociodémographique nous démontre que les boomers et les aînés sont en majorité dans les bases de données des organismes.
Je tire la sonnette d’alarme en précisant qu’il est vital de s’attarder sur les nouvelles générations pour les sensibiliser et les informer sur le don afin d’anticiper le départ des matures. Par conséquent, la perte de revenus philanthropiques importants pourraient mettre en péril la pérennité de certaines causes.
Les plus jeunes perçoivent différemment leur implication auprès des organismes. Qu’elle soit monétaire et/ou bénévole, les stratégies doivent donc s’adapter pour répondre à leurs attentes et les faire adhérer à une ou des causes. Le rapport de l’étude est un véritable outil de réflexion pour les organismes. Il permet de comprendre les données réelles pour penser les futures stratégies et appliquer les recommandations que nous avons adaptées en fonction des résultats recueillis ».
La collecte des données sur les donateurs pour réaliser l'étude sur l'évolution de la philanthropie au Québec
Cette étude sur l’évolution de la philanthropie au Québec a permis de constater que la collecte des données auprès des donateurs n’est pas encore maîtrisée par plusieurs organismes. En effet, seulement 35% des donateurs sont fidélisés. La totalité des données démographiques n’est pas recueillie et empêche de rejoindre efficacement les différents publics.
Dans l’urgence de trouver de nouvelles stratégies de sollicitation et de fidélisation, il est primordial de recueillir des informations de façon constante et soutenue sur les donateurs. Cela permet d’avoir un portrait réel et évolutif des comportements selon le profil de l’individu.
Avec une base de données complète et à jour, les organismes peuvent proposer des stratégies de communication adaptées selon le profil du donateur. Ils doivent poursuivre leurs efforts dans les moyens déployés pour rejoindre les nouvelles générations. Cela commence par la connaissance de leurs habitudes de consommation, leurs préférences de sollicitation et leurs champs d’intérêt.
De plus, l’étude démontre une forte érosion au cours des 5 dernières années, soit une perte d’environ 28,2% de donateurs chaque année. Il est donc essentiel d’avoir une communication régulière avec ses donateurs. En proposant du contenu pertinent, l’objectif est de soutenir leur engagement pour augmenter la fréquence et la valeur de leur don. La collecte de données visera à mieux segmenter pour permettre la mise en place de stratégies de sollicitation et de fidélisation efficaces.
Un projet soutenu par BMO et le secteur
L’étude sur l’évolution de la philanthropie au Québec est soutenue par BMO. Elle est appuyée par l’Association des professionnels en philanthropie (AFP Québec) et l’Association des fondations d’établissements de santé du Québec (AFESAQ-Sancio).
« En soutenant cette étude, BMO veut montrer son soutien aux organismes et fondations qui œuvrent quotidiennement pour aider un maximum de bénéficiaires à travers le Québec. Ces données sont précieuses et nous montrent à quel point la générosité des individus ne fait que progresser depuis 2017 même si le nombre de dons est en baisse.
Nous devons continuer à étudier et à comprendre les comportements des personnes qui donnent, aussi bien de leur temps que de leur argent, pour s’adapter et faire en sorte que les organismes se développent avec sérénité et continuent de donner le sourire aux bénéficiaires en demande de soutien », mentionne Claude Gagnon, Président, Opérations, BMO Groupe financier, Québec.
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À propos de la naissance de l'étude sur l'évolution de la philanthropie au Québec
Ce projet a pu être concrétisé par la mobilisation de 75 organismes au Québec. De plus, elle s’est réalisée grâce au rapprochement de 4 entreprises, BNP Performance, Logilys-Prodon, Unicause et Absolu. Nous avons rassemblé nos forces pour offrir une étude issue de données réelles. Cela n’avait pas encore vu le jour au Québec. Nous avons été impressionnés par la mobilisation des organismes participants et le bon accueil de ce projet auprès de nos partenaires. Ensemble, nous avons concrétisé une étude unique qui se renouvellera. En effet, le secteur doit pouvoir se fier à des données représentatives et indispensables pour ses prises de décision.
Nous avons aussi fait le choix de nous regrouper pour partager nos multiples expertises. Nous voulions accompagner les résultats de recommandations pertinentes pour que les organismes puissent pousser leur réflexion au-delà des données présentées. Notre volonté est de les préparer aux évolutions générationnelles et technologiques ainsi qu’aux changements en matière de sollicitation. Il s’agit donc d’un rapport complet. Il s’appuie sur des données réelles pour émettre les meilleures recommandations en fonction de nos champs d’expertise.
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Marie Harou
Directrice des communications et du marketing
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