Pour cette nouvelle édition, toute l’équipe de BNP Performance philanthropique est heureuse de vous présenter la gagnante de la Bourse Jean Robert Nolet 2022, Julie Sauvageau. Nous vous proposons de découvrir le portrait de cette relève en philanthropie.

Quelle est votre histoire professionnelle avec la philanthropie ?

La naissance d’une passion pour les dons majeurs et planifiés

Julie Sauvageau

Depuis près de 10 ans, je travaille dans le secteur de la philanthropie.

J’ai eu la chance de débuter dans une petite organisation qui m’a permis de toucher à différents domaines. Ainsi, j’ai pu découvrir la gestion de données, les activités bénéfices organisées par des tiers ainsi que les programmes de dons majeurs et planifiés.

Grâce à cela, j’ai développé une passion pour les dons majeurs et planifiés. Nous créons une relation de qualité et profonde avec nos donateurs et donatrices. C’est un privilège de discuter avec des personnes sur la façon dont elles donnent et en fonction de leur histoire. J’accorde une grande importance aux valeurs des donateurs et donatrices qui choisissent de donner aux causes que je m’engage à défendre.

Une volonté de faire rayonner les petites organisations

Depuis 2 ans, j’ai accepté de joindre les rangs du Phare, Enfants et Familles. Il s’agit de la première maison de soins palliatifs pédiatriques au Québec. J’y mets sur pied un programme de dons majeurs et planifiés. Je suis particulièrement fière de ce grand défi à relever. Souvent, les petites organisations n’ont pas les ressources nécessaires pour mettre les dons majeurs et planifiés en priorité.

En participant à ce développement, j’espère contribuer à faire rayonner une petite organisation auprès des grands donateurs et donatrices. En effet, ces dernier.ère.s sont principalement sollicité.e.s par les grandes fondations.. Ainsi, j’aimerais permettre à des organismes comme Le Phare d’avoir accès à des dons exceptionnels et transformationnels. Ils pourront avoir un impact immense sur la pérennité de leurs services qui sont si essentiels au bien-être des enfants gravement malades et leur famille.

Comment êtes-vous impliquée personnellement en philanthropie ?

Une implication en tant que bénévole depuis le plus jeune âge

Outre ma profession, j’ai toujours été impliquée auprès de causes. J’apporte mon soutien aussi bien dans le milieu communautaire que dans des activités de collecte de fonds. Depuis toujours, j’ai à cœur d’aider les autres et contribuer, par mes forces et mes talents, à changer le quotidien des gens qui m’entourent.

Au primaire, j’avais même mis sur pied une petite entreprise qui produisait la page du journal de la journée de naissance de mes “clients”. Cela nous permettait de financer les activités parascolaires de notre service de garde !

Depuis, j’ai longuement voyagé en faisant du bénévolat en Amérique latine. J’ai mis sur pied des marchés de proximité citoyens dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. J’ai participé à d’innombrables courses à pied pour lever des fonds pour les enfants malades. Également, j’ai siégé sur le conseil d’administration de l’AFP Québec, avec un désir d’implication marqué pour le mentorat et le développement des compétences.

En somme, je me décrirais comme une femme qui a toujours été engagée et pour qui le statu quo n’est pas une option. J’ai à cœur d’améliorer la vie des gens et je suis heureuse de dire qu’aujourd’hui, mon emploi répond en tous points à mes valeurs.

Comment voyez-vous le futur du secteur de la philanthropie ?

La philanthropie est un vecteur des changements sociaux

Les donateur.rice.s sont de plus en plus attentif.ive.s et réceptif.ive.s à la diversité des causes et des organisations. Je crois que souvent, la philanthropie est à l’avant-garde de courants sociaux. Elle est un moteur pour changer les discours et nos façons d’aider les autres. D’ailleurs, l’exemple du tabou sur la santé mentale démontre très bien l’impact de la philanthropie. En s’intéressant à cet important enjeu de société, le secteur a pu contribuer à ouvrir le dialogue tant auprès des instances gouvernementales que dans les foyers. À ce niveau, la philanthropie permet un plus grand éveil social et toujours plus de solidarité. 

La relation avec les donateurs et donatrices est primordiale

Du côté des donateur.rice.s, nous assistons au plus grand transfert de richesse de l’histoire du Canada. Cela entraînera une plus grande part de marché pour le secteur philanthropique et notamment pour les dons planifiés. La façon de communiquer et de gérer la relation avec nos donateur.rice.s sera donc primordiale. Les organisations qui auront du succès seront celles qui auront mis cet aspect de la gestion des donateur.rice.s en priorité. Les causes nobles ne manqueront pas et les besoins seront clairement grandissants. Cela aura vraisemblablement un fort impact sur les organisations à but non lucratif qui offrent des services essentiels aux populations vulnérables.

Même si le futur de la philanthropie sera semé d’embûches, le secteur m’apparaît un moteur essentiel pour répondre à nos besoins sociétaux. Son avenir s’annonce brillant tout comme les gens qui y travaillent et y mettent tout leur cœur.

Quel message aimeriez-vous faire passer à nos lecteurs et lectrices ?

Pour terminer ce portrait, nous avons voulu savoir ce que Julie Sauvageau aimerait faire passer comme message. “Trouvez la cause qui vous passionne, engagez-vous et donnez à la hauteur de vos capacités. Allez à la rencontre des gens qui travaillent sur le terrain et posez des questions. C’est comme cela que vous développerez un sentiment d’appartenance avec votre cause et que vous comprendrez tout l’impact de vos dons. Il n’est jamais trop tard pour devenir philanthrope !”.

Nous tenons à adresser toutes nos félicitations à Julie Sauvageau pour son implication en philanthropie et sa volonté à faire rayonner les petits organismes auprès des donateurs et donatrices. Parce que toutes les causes sont importantes !

Le portrait de Julie Sauvageau vous inspire et vous souhaitez vous former en philanthropie ?