Comme chaque année, le mois de janvier provoque une avalanche d’articles sur les résolutions à adopter au cours des 12 prochains mois (nous plaidons coupables ici). Mais les 31 premiers jours de l’année semblent générer un consensus frappant : il faut prendre soin de nous-mêmes et des autres. D’ailleurs le terme bienveillance ne devrait pas vous être étranger, puisqu’il est sur toutes les lèvres. Cependant, nous tenterons de l’éviter dans les prochaines lignes, histoire de ne pas contribuer à son galvaudage. Découvrez notre posologie au bien-être !

Posologie au bien-être

La métaphore du masque dans l’avion

Les personnes ayant pris l’avion devraient toutes avoir l’image du personnel de cabine qui mime adroitement la chute du masque du toit de l’appareil et qui rappelle l’importance de bien le placer sur son visage, avant d’aider qui que ce soit d’autre. Ce n’est pas inintéressant lorsque l’on y réfléchit. Mais applique-t-on adroitement le concept au sein de nos organisations ? Prenons tout d’abord un instant pour nous, avant d’aller au front ? Nous permettons-nous de douter, d’avoir des inquiétudes et de « digérer la nouvelle » avant de communiquer à l’équipe une décision qui ne laissera personne indifférent ? 

Car voyez-vous, prendre soin de soi ne se fait pas au détriment des autres. Ce n’est pas un appel à l’individualisme que nous faisons. C’est se permettre, au contraire, d’être vulnérable pour en ressortir plus fort et avoir un leadership qui se démarquera par son authenticité. Et c’est aussi s’assurer d’apporter sa pierre à l’édifice afin d’éviter de tomber dans une positivité toxique.

Passer de 110 à 85 km/h

Finalement, ce n’est pas tant la vitesse qu’il faut réduire, mais bien l’intensité. Un récent article mentionne d’ailleurs « que lorsqu’on est à 110 %, on donne tout, on ne pense qu’à une chose : forcer toujours plus, le plus vite possible. En revanche, lorsqu’on est à 85 %, on se donne la possibilité d’observer ce qui se passe en nous et autour de nous, de consacrer davantage d’efforts là où le besoin s’en fait sentir, de s’adapter à l’imprévu. Autrement dit, à 85 %, on agit avec intelligence, ce qui ne peut pas être le cas lorsqu’on est à 110 %. ».

Encore une fois, une précision s’impose. Le but n’est pas de niveler vers le bas. Mais bien d’arrêter de toujours tout donner, quand ce n’est parfois ni nécessaire, ni productif. Et qu’à certains moments, il serait plus bénéfique d’avoir la batterie encore pleine plutôt que de tout donner d’un coup et de n’avoir aucune marge de manœuvre. Comme dans bien des situations, c’est une question de dosage.

Aller voir chez le voisin, ce n’est pas toujours mauvais

N’allez pas sauter la clôture, mais permettez-vous de regarder si l’herbe est plus verte. Car, cela pourrait être le cas ! Ce que nous voulons dire par là, c’est que parfois on se concentre tellement sur ce que l’on fait, qu’on finit par croire que c’est la seule recette possible. Mais vos voisins, les autres organismes, ont peut-être quelques idées qui pourraient vous inspirer et vous permettre de prendre davantage soin de votre monde. Alors, n’hésitez pas à aller à la cueillette d’informations pour savoir quelles initiatives sont mises en place pour favoriser le bien-être des personnes. En effet, bien que plusieurs reviennent de vacances, il y en a déjà plusieurs qui comptent les jours avant les prochaines. Et ça, vous devriez vous en préoccuper attentivement.

De plus, le bien-être des talents ne se limite pas à offrir un webinaire sur la santé mentale. Cela doit s’incarner à la fois dans la culture de l’organisme, mais aussi dans des gestes foncièrement concrets qui témoignent d’une cohérence. Vous savez les bottines qui doivent suivre les babines.

Nous ne sommes pas chirurgiens cardiaques

Vous le comprenez, le prochain paragraphe s’applique à tout le monde, sauf les chirurgiens cardiaques. Car, il est parfois bon de prendre une pause et se rappeler que nous n’avons pas le cœur d’un.e patient.e entre les mains. Et que c’est tout à fait normal, si cela prend parfois un peu plus de temps. Si cela évolue en cours de route et si… on commet des erreurs. Et savez-vous quoi, les gestionnaires ne sont pas exempté.e.s de ce droit à l’erreur, même si nous avons tendance à assumer que tout ce qu’ils ou elles disent/pensent/produisent/décident doit être parfait.

Nous nous sommes attardés sur cet article qui illustre de manière totalement décomplexée ce que l’on pense : « La bienveillance à sens unique, c’est terminé ! Entendons-nous : votre patron n’a pas besoin de votre pitié. Mais, il a parfois besoin que vous lui donniez un « break » et que vous preniez une grande respiration. Ou que vous reconnaissiez qu’il n’a pas la solution à votre problème à la minute près, que c’est correct, et qu’il peut aussi se tromper ».

Notre posologie au bien-être

Si l’on voulait résumer le tout en une prescription pour les 11 prochains mois, nous vous recommanderions la posologie au bien-être quotidienne suivante. Une bonne dose de :

  • Bienveillance (bon, on a fini par réutiliser le terme, on s’en excuse)
  • Équilibre dans le dosage
  • Inspiration

À prendre avant, pendant et après les repas.
Si comme nous, vous oubliez parfois une dose, n’attendez pas la prochaine.
Renouvelable indéfiniment.

Et si vous avez besoin d’aide et de soutien, sachez que des ressources existent. Vous pouvez également consulter notre article sur la promotion au sein de votre organisme de la santé mentale.

Et vous, quelle est votre posologie au bien-être ? Faites nous part de vos bonnes pratiques en partageant cet article sur les réseaux sociaux.

Mention spéciale à #LesOutilsDuJeudi de la Fondation J.Armand Bombardier qui nous a inspiré cet article.

Cet article a été rédigé à 100 % par des humains (on explore comme bien des gens ChatGPT, mais on aime encore se forcer les méninges et pousser la réflexion plus loin), c’est-à-dire Esther Tranchemontagne, vice-présidente opérations et capital humain et Daniel H. Lanteigne, consultant principal en philanthropie.